Aux temps héroïques, disposer d’un terrain était la principale préoccupation des "foot-ballers". Il s’agissait le plus souvent d’un simple champ sommairement aménagé (ni tribunes ni vestiaires, bien sûr) dont ils pouvaient être évincés d’une saison à l’autre. A Angers, le grand tournant remonte certainement à 1913. Alors que se posait déjà la question d’un "grand stade" municipal, l’industriel Bessonneau construisit ses propres installations qui passaient pour être parmi les plus belles de France : il en reste l’actuel stade Raymond-Kopa ! Si certains clubs furent propriétaires de leur stade (Vaillante, Intrépide), la plupart ont utilisé les terrains mis à disposition par la Ville.
Le stade de la Grande-Chaussée : historiquement au 161 rue de la Chalouère (aujourd'hui au 165), entre les quartiers Saint-Serge et Monplaisir, il appartient longtemps à la Vaillante qui y pratique depuis au moins 1908. C'est le plus vieux stade de football d'Angers encore existant. Il est municipal depuis la fin des années 1970. L'éclairage est installé en 1987 et la pelouse synthétique en 1995.
Le stade de la Petite-Fontaine : situé près de la route de Paris (aujourd'hui avenue Pasteur), juste avant le pont de chemin de fer, vraisemblablement à l'emplacement de l'actuelle école Henri-Chiron. Il appartenait à l'un des plus vieux clubs d'Angers, le Racing Club Angevin.
Le stade de l'A.U.C. : situé chemin des Banchais près de l'octroi de la route de Paris, contre la voie de chemin de fer, c'était le plus beau stade d'Angers jusqu'à la réalisation du stade Bessonneau mais la moindre pluie le transformait en piscine. Il appartenait à Angers Université Club.
Le stade Raymond-Kopa, précédemment Jean-Bouin et plus anciennement stade Bessonneau ou stade de la rue Saint-Léonard, au sud-est du centre-ville d'Angers. Construit dès 1913 - il est alors hors de la ville - par Julien Bessonneau pour faciliter les pratiques sportives par ses employé(e)s membres du Club Sportif Bessonneau, il est d'emblée le plus beau stade de la ville. Il accueille de nombreuses activités sportives (athlétisme, football, basket-ball, tennis…) et en particulier les matches du fameux Club Sportif Jean-Bouin puis, à partir de 1945, celles du Sporting Club de l'Ouest devenu professionnel. En graves difficultés financières, les Etablissements Bessonneau le vendent à la Ville d'Angers (1955) qui, après leur disparition (1966) le renomme stade Jean-Bouin : hommage au célèbre athlète marseillais Jean Bouin (1888-1914) qui fut champion du monde et vice-champion olympique de fond avant de "mourir pour la France" en 1914, mais aussi au Club Sportif Jean-Bouin qui en fut l'occupant. En 2017, la Ville décide de donner au stade le nom de Raymond Kopa (1931-2017), joueur de réputation mondiale mort à Angers quelques jours auparavant et qui avait fait ses débuts professionnels au S.C.O. (1949-1951). Presque exclusivement utilisé par le Sporting Club de l'Ouest, il s'agit d'un grand stade (environ 20.000 places selon les périodes) capable d’accueillir les matches professionnels. Son record de fréquentation date de 1969 (demi-finale de Coupe de France contre Marseille) avec près de 23.000 spectateurs. Son entrée principale se trouve désormais boulevard Pierre-de-Coubertin. Il comporte quatre grandes tribunes : Jean-Bouin (1978) qui s'est substituée à la tribune d'origine, Colombier (1993, agrandie et couverte en 2017), Saint-Léonard (où trois générations de tribunes couvertes se sont succédées : une grande tribune à deux niveaux en 1957, une tribune tubulaire provisoire en 2007 et la nouvelle tribune d'honneur en 2022), et Coubertin (2010, tubulaire et couverte) en lieu et place de la butte des années 80.
Le stade André-Bertin, anciennement stade Fortin puis stade du Crédit de l’Ouest : situé rue Saint-Lazare (aujourd'hui avenue René-Gasnier, du nom d'un célèbre aviateur), il est construit en 1920 par le Crédit de l'Ouest qui le loue au Sporting Club de l'Ouest dont il est à l'origine. Il cesse d'accueillir de grand matches à partir de 1945, date à laquelle l'équipe première du SCO devenue professionnelle utilise exclusivement le stade Bessonneau du Club sportif Jean-Bouin. En 1965, le Crédit de l'Ouest le cède à la Ville d'Angers qui le rénove entièrement et lui donne le nom d'André Bertin, le grand président du SCO omnisport des années vingt et trente et figure du monde économique angevin. Les équipes amateurs du SCO continuent d'y pratiquer jusqu'à leur installation au stade du Lac-de-Maine. Lui était accolé le stade des Gouronnières utilisé par Notre-Dame-des-Champs, que la Ville a longtemps loué à l'Association d'éducation populaire du quartier Ste-Thérèse avant de l'acquérir. Il a disparu lors de la réorganisation du quartier au début des années 2010.
Le stade du Grand-Malmouche était situé non loin de l'actuel stade de l'Arceau, à la limite d'Angers du côté de Saint-Barthélémy-d'Anjou, sur un site désormais occupé par un grand mgasi de matériel de bricolage. Il semble que le Club sportif Jean-Jaurès y avait ses habitudes avant de devenir trélazéen. (Merci à M. Georges Cadieu pour la localisation exacte.)
Le stade de Frémur, le long de la rue du même nom (qui mène au lieudit Frémur), est un des plus vieux stade d'Angers. La Ville en fait son premier stade municipal en l'achetant à l'Intrépide en 1931. Bien plus tard, il est doublé d'un second terrain légèrement en surplomb. En 2017, l'Intrépide y fait son retour aux sources après avoir quitté Salpinte à son tour vendu à la Ville.
Le stade de Salpinte : à la fin des années 1940, l'Intrépide quitte le quartier Saint-Laud et aménage son nouveau stade à Salpinte, aujourd'hui rue Gabriel-et-Julien-Alix. Le club le cède à la Ville en 2016. Il est désormais (2021) utilisé par le SCO.
La promenade de la Baumette accueille du football depuis au moins la fin des années 1940. Dès cette époque, plusieurs terrains de football occupent la partie qu'utilise le SCO de nos jours. Plus près du centre ville, en contrebas du boulevard de l'Ecce Homo, la Ville aménage à la fin des années 1950 le complexe sportif comportant une piscine, un stade d'athlétisme, des terrains de football et rugby. Plus tard, après remblaiement, les installations de la Baumette et de l'Ecce Homo sont reliées par d'autres équipements sportifs. Des locaux construits par la Ville accueillent le centre de formation du SCO en 1992. Le club y installe son centre d'entraînement professionnel rénové et son siège social en 2014.
Le stade du C.U.A. était situé près du cimetière de l'Est, entre le boulevard des Deux-Croix et les actuelles rues Desbois et Haffner. (Merci à M. Georges Cadieu pour cette indication.)
Le stade Paul-Robin aménagé au milieu des années 1950 porte le nom du principal dirigeant de l'Athletic Club Belle-Beille.
De même le stade Marcel-Nauleau de Verneau, alors récent (il date de 1964), prend en 1966 le nom du fondateur de Verneau Amical Club, brutalement décédé quelques mois plus tôt. Il a été déplacé lors la transformation du quartier devenu les Hauts-de-Saint-Aubin.
Construit près du vélodrome Montesquieu en 1975, le complexe sportif du Lac de Maine comporte le stade Josette-et-Roger-Mikulak et plusieurs terrains annexes. Le stade, doté d’une piste d’athlétisme et d’une tribune de plusieurs milliers de places édifiée à la fin des années 1990, a accueilli les championnats de France d’athlétisme en 2005, 2009, 2012, 2016 et 2021, et hébergé le S.C.O. durant quelques mois en 2000. Il a pris la place d’André-Bertin comme deuxième stade d’Angers. Son nom adopté en 2016 rend hommage à un couple célèbre dans le monde sportif angevin, animateur pendant de longues années de l'Office municipal des sports d'Angers et mais aussi actif dans l'athlétisme départemental.
Le stade de l'Arceau : construit dans le quartier du même nom, près des Banchais, à l'est d'Angers, en 1973. Utilisé par la Croix-Blanche.
Le stade de la Baraterie : rue Emmanuel-Camus, à l'extrême sud-est d'Angers, près des Ponts-de- Cé. Aménagé en 1984, passé au synthétique en 1993. Utilisé par le S.C.A.
Autres stades actuels ou disparus : le terrain de la Singerie, route de Paris, utilisé par l'Elan- Sports dans les années 1910, celui du Champs des Martyrs, le terrain de la route de Nantes où le SCO disputa son tout premier match en 1919, le stade Vélodrome ou vélodrome Montesquieu dans le quartier Saint-Jacques, le stade de La Roseraie (aménagé en 1968), le stade de La Roseraie sud (1973), le stade Marcel-Denis de Monplaisir (1971), le stade de Villoutreys à Saint- Léonard, le stade de l'Espérance, le stade du Capitaine-Albrecht.