Le football trouve son origine dans la jeunesse, au sein des fameux colleges britanniques du XIXème siècle. Au début du football en Anjou, c'est également le cas : les pratiquants sont de jeunes gens qui n'ont pas vingt ans. Après la Première guerre mondiale, certains poursuivent leur pratique et tout naturellement le football devient un sport d'adultes.
Il demeure néanmoins un jeu pour les enfants de tout âge : on le pratique librement dans la rue (il n'y a guère de circulation automobile jusqu'à la fin des années cinquante, ou sur un terrain vague, ou dans la cour de l'école ou du lycée. L'encadrement de la jeunesse et notamment des plus-de- douze ans est toutefois un enjeu social, politique et idéologique : catholiques et républicains laïcs sont en concurrence pour accueillir les enfants dans leurs patronages, leurs clubs, leurs compétitions respectives. La Fédération française de football propose elle aussi son organisation avec des championnats, des coupes dont la prestigieuse coupe nationale des juniors, la "Gambardella".
C'est au tournant des années soixante-dix que la FFF élargit sa gamme vers les plus jeunes. Aux catégories juniors, cadets et minimes créées dans l'entre-deux-guerres s'ajoutent les pupilles et les poussins (rejoints dans les années quatre-vingts par les benjamins et les débutants). Ajouté à la croissance démographique de la France, cela donne un essor spectaculaire. Entre 1967 et 1972, les jeunes licenciés au District de Maine-et-Loire passent de 5900 à 10 900 ! En dix ans, de 1967 à 1977, le nombre d'équipes du département (séniors inclus) triple de 610 à 1861 !
Au XXIème siècle, harmonisation internationale oblige, la nomenclature des catégories change. Les débutants, poussins, benjamins, pupilles, minimes, cadets et juniors font place aux U7, U9, U11, U13, U15, U17 et U19, la lettre U initiale du mot anglais under signifiant ici "en dessous de l'âge de...".
Le football des jeunes a aussi son élite. Les concours du "meilleur jeune footballeur" ont longtemps été organisés par les diverses fédérations ; c'est d'ailleurs ainsi que le SCO d'Angers détecta Raymond Kopa. A partir de 1970, sous l'impulsion de la FFF, la formation des jeunes footballeurs devient très structurée. Les grands clubs ouvrent des centres de formation. En Anjou, celui du SCO est réputé dans les années quatre-vingts et le redevient à la fin des années 2010, parvenant même à se qualifier pour la très exclusive Ligue de la jeunesse de l'UEFA ("Youth League") en 2020.
- novembre 2020 -