Peu après l'apparition des premiers clubs ouvriers est constituée en 1907 l'Union sportive du Parti socialiste, qui devient en 1909 la Fédération sportive et athlétique socialiste. Après le célèbre Congrès de Tours de 1920, le mouvement sportif travailliste éclate, les communistes majoritaires conservant la Fédération sportive du Travail (FST) et les socialistes minoritaires créant en 1923 l'Union des sociétés sportives et gymniques du travail (USSGT). Mais la constitution progressive du Front populaire à partir de 1934 provoque la fusion des deux fédérations dont naît la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT).
Dans les années 1920, les clubs affliliés à la FST sont rares en Anjou : on ne compte guère que le Club sportif Jean-Jaurès d’Angers, le Club sportif ouvrier de Trélazé ou encore le Club sportif des Travailleurs de Noyant-la-Gravoyère, tous en terre minière. Le durcissement de la FFFA et de la FGSPF qui interdisent puis sanctionnent les rencontres de leurs membres avec des clubs travaillistes obligent ces derniers à jouer uniquement entre eux ou contre des homologues d'autres départements : Union sportive prolétarienne de Rezé, Club sportif ouvrier chantenaysien, Union sportive ouvrière du XIIème, Prolétarienne sportive tourangelle, etc.
L’essor puis le succès du Front populaire suscitent l’adhésion à la FSGT de nouveaux clubs (Eglantine sportive de Trélazé, Club sportif des Cheminots, Association sportive du Bâtiment...) alors que ses compétitions se trouvent moins mises en valeurs par les journaux, souvent hostiles au plan politique (Le Petit Courrier par exemple).
Après la Libération, des compétitions se déroulent sous forme de coupes (voir l’illustration ci- contre) en parallèle à celles de la FFF à laquelle tous les clubs travaillistes sont également affiliés.
De nos jours, la FSGT est membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) ; elle organise toujours des championnats de football, principalement en région parisienne. Au plan national, le plus fameux des clubs est probablement l'U.S. Métro dont, paradoxe, la section de rugby est devenue club professionnel.
- juillet 2006 -