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Chrolonogie du football mondial et angevin

1863 : premières règles écrites du football-association
1872 : première finale de la Coupe d'Angleterre (F.A. Cup)
1872 : premier club attesté en France (Havre Athletic Club)
1885 : autorisation du football professionnel en Angleterre
1888 : début du premier championnat professionnel en Angleterre
1894 : première finale du championnat de France (U.S.F.S.A.)
1900 : tournoi olympique de démonstration organisé à Paris
1904 : premier match de l'Equipe de France
1904 : fondation de la Fédération internationale de football-association (FIFA)
1906 : premier club attesté en Anjou : le Racing Club angevin (RCA)
1907 : premier titre pour un club angevin : le RCA champion de l'Atlantique
1907 : fondation de l'Union d'Anjou (football catholique)
1912 : création du Club sportif Bessonneau (futur Club sportif Jean-Bouin = CSJB Angers)
1913 : création du Club olympique choletais, futur Stade olympique Choletais (SO Cholet)
1918 : première finale de la Coupe de France
1918 : fondation de la Ligue de l'Ouest de football-association (LOFA)
1919 : fondation de la Fédération française de football-association (FFFA)
1919 : création du Sporting Club de l'Ouest (SCO d'Angers)
1919 : première participation d'un club angevin à la Coupe de France : le CSJB Angers
1922 : premier club de l'Ouest en finale de la Coupe de France : le Stade Rennais Université Club
1924 : tournoi olympique organisé à Paris
1925 : premier titre de champion de la L.O.F.A. pour un club angevin (CSJB Angers)
1930 : première Coupe du Monde, en Uruguay
1931 : le CSJB quart-finaliste de la Coupe de France et champion de l'Ouest (4ème fois)
1932 : premier club de football professionnel dans l'Ouest : le Stade rennais Université Club
1932 : début du premier championnat professionnel de la FFFA
1933 : deuxième club de football professionnel dans l'Ouest : l'Union sportive servannaise
1934 : premier titre de champion de l'Ouest pour le Sporting Club de l'Ouest
1937 : première finale de la Coupe de l'Ouest
1937 : plus de 2000 joueurs licenciés à la FFFA en "Anjou-Basse-Loire"
1938 : première finale de la Coupe de l'Anjou
1938 : phase finale de la Coupe du Monde organisée en France
1943 : premier club angevin champion de France : le SCO d'Angers, champion de France amateur
1945 : premier club professionnel angevin : le SCO d'Angers
1947 : 105 clubs affiliés à la FFF en Maine-et-Loire
1948 : premier club angevin vainqueur de la Coupe de l'Ouest : le CSJB Angers
1948 : premier championnat de France amateur (CFA) par poules
1951 : premier club angevin en CFA : le SO Cholet
1954 : disparition du CSJB Angers (section football)
1954 : fondation de l'Union européenne de Football-Association (UEFA)
1955 : premier match de la Coupe d'Europe des clubs champions
1956 : premier club angevin en 1ère division professionnelle : le SCO d'Angers
1957 : le SO Cholet vice-champion de France amateur
1957 : premier club angevin en finale de la Coupe de France : le SCO d'Angers
1958 : l'Equipe de France, 3ème de la Coupe du Monde en Suède
1960 : première phase finale du championnat d'Europe des Nations, en France
1965 : premier club de l'Ouest vainqueur de la Coupe de France : le Stade Rennais
1965 : premier club de l'Ouest champion de France professionnel : le Football Club de Nantes
1967 : le SCO d'Angers 3ème du championnat de France professionnel
1967 : le SCO d'Angers amateur, champion de l'Ouest, accède au CFA
1967 : fondation de la Ligue de l'Atlantique par scission de la LOFA
1967 : plus de 200 clubs affiliés à la FFF en Maine-et-Loire
1969 : le SCO d'Angers, champion de France de 2ème division professionnelle
1969 : record d'affluence pour un match de football en Maine-et-Loire (SCO-Ol. de Marseille)
1970 : relance du football féminin en France
1970 : réforme des championnats nationaux
1971 : l'Olympique de Saumur accède aux championnats nationaux (3ème division)
1971 : plus de 1000 équipes engagées dans les championnats de la FFF en Maine-et-Loire
1972 : premier club angevin en Coupe de l'UEFA : le SCO d'Angers
1973 : le Trélazéen Marc Berdoll, joueur du SCO d'Angers, sélectionné en Equipe de France
1973 : plus de 20.000 licenciés à la FFF en Maine-et-Loire
1974 : création du championnat de France féminin
1975 : le SO Cholet en deuxième division nationale
1975 : plus de 300 clubs affiliés à la FFF en Maine-et-Loire
1976 : le SCO d'Angers, à nouveau champion de France de 2ème division professionnelle
1979 : plus 30.000 licenciés et plus de 350 clubs affiliés à la FFF en Maine-et-Loire
1981 : l'Entente sportive d'Ingrandes accède aux championnats nationaux (4ème division)
1981 : dépôt de bilan du SCO d'Angers
1984 : "Euro" des Nations organisé en France : l'Equipe de France championne d'Europe
1984 : l'Equipe de France championne olympique
1988 : l'Entente sportive de Segré accède aux championnats nationaux (4ème division)
1990 : l'Union sportive de Montfaucon vainqueure de sa poule en championnat de France féminin
1991 : plus de 40.000 licenciés à la FFF en Maine-et-Loire
1992 : première finale de Coupe de la Ligue professionnelle pour un club angevin (SCO d'Angers)
1993 : premier club français champion d'Europe : l'Olympique de Marseille
1994 : dernier match du SCO d'Angers en 1ère division professionnelle
1996 : relégué en National 1, le SCO quitte les championnats professionnels
1996 : l'Intrépide d'Angers accède aux championnats nationaux (National 3)
1998 : rélégué en CFA (il sera repêché), le SCO abandonne quelques temps le statut professionnel
1998 : Coupe du Monde organisée en France ; l'Equipe de France championne du Monde
2000 : l'Equipe de France à nouveau championne d'Europe
2004 : une seule équipe de Maine-et-Loire dans les cinq divisions nationales : le SCO d'Angers (A)
2006 : première finale 100% angevine en Coupe de l'Atlantique : Saumur contre Beaupréau
2006 : moins de 250 clubs affiliés à la FFF en Maine-et-Loire
2010 : quatre clubs des Pays-de-la-Loire en 2ème division professionnelle dont le SCO d'Angers
  


Il y a cent ans...

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1914-1915

Mai 1915
Le 2 mai, l'AUC est battu par l'équipe du 6ème Régiment du Génie sur un but inscrit en début de match par Dilhac. La semaine suivante, l'AUC se rend à Nantes pour la première fois depuis longtemps afin de disputer le match retour contre le Club nantais. Au Petit-Port, sur un "terrain détestable et très en pente", les Angevins s'inclinent 4 à 2 devant le Club nantais. C'est décidement le mois des revanches puisque l'Angers Chevrollier Club, battu 4 à 0 par les Boys-Scouts le mois précédent, l'emporte sur le même score.

Avril 1915
La grande affiche du mois est assurément celle opposant l'Angers Université Club au Club nantais le 18 avril. Non seulement parce que l'équipe nantaise a une solide réputation mais aussi parce qu'en période de guerre les rencontres avec d'autres villes sont rares. Malgré la pluie battante, 200 spectateurs sont venus. l'Angevin Robin ouvre la marque sur coup-franc puis les Aucistes creusent l'écart en seconde période grâce encore à Robin (sur centre de Chauveau) et à Caillon et Sancinea.
Deux matches dans la journée, c'est dur. Après s'être affrontés le matin sur le terrain de l'AUC route de Paris, les Boys-Scouts (vainqueurs 4 à 0) et l'Angers Chevrollier-Club s'inclinent l'après- midi, respectivement face à l'Union sportive trélazéenne au Moulin-Marcille (2-0) et au Sporting Club angevin route d'Avrillé (9 à 1).

Mars 1915
La guerre dure depuis six mois. A l'arrière, la vie s'est organisée. Les matches de football se déroulent en l'absence de toute compétition, avec des effectifs encore plus jeune qu'avant la guerre. Faute d'information sur la situation dans l'ensemble du Maine-et-Loire, voyons quelles sont les forces en présence à Angers à l'approche de la fin de saison. Constatons tout d'abord que les clubs d'avant la guerre sont en retrait : l'Angers Université Club, qui n'a repris officiellement la compétition qu'en janvier, le Club sportif Bessonneau, la Vaillante-Sports et l'Espoir-Elan ne sont plus dominateurs. Angers Chevrollier Club peut par définition s'appuyer sur la jeunesse, l'Amical Club Jules-Ferry est semble-t-il devenu le Sporting Club angevin. De nouveaux noms émergent : les Boys-Scouts angevins, l'Angers Amateurs Club et le Football Club angevin (continuation de l'Etoile sportive) disputent des matches toutes les semaines. Dans la proche périphérie, on ne relève que l'Union sportive trélazéenne. Enfin, le 6ème régiment du Génie et le 33ème régiment d'infanterie alignent parfois des équipes en match amical, et ce dernier prête volontiers son stade de la route d'Avrillé aux clubs civils.

Février 1915
A Saint-Sylvain, l'Etoile sportive dispute un match contre le 19ème de Chasseurs qu'elle gagne 3-0. Huit jours plus tard, le Sporting Club angevin l'emporte sur le 30ème de Dragons (6-0)  tandis que le 33ème d'Artillerie sauve l'honneur des militaires face au Football Club angevin (4-3).
Dans un match qui aurait tenu en haleine tous les sportmen avant la guerre, le Club sportif Bessonneau domine la Vaillante-Sports 4 à 2 sous l'arbitrage de Valentin Cailleau.
Enfin, l'Angers Université Club reprend ses activités, sous la conduite de Barthélémy, avec un effectif réduit et très renouvelé.

Janvier 1915
La rencontre entre le Club sportif Bessonneau et l'Angers Amateurs Club est l'occasion pour les visiteurs de faire preuve du plus grand fair-play, comme en témoigne le chroniqueur du Petit Courrier :  "Je tiens à féliciter l'équipe des Amateurs pour la correction parfaite avec laquelle elle a joué, remettant sportivement le ballon dans les mains du goal à tous les coup francs, tandis qu'aux bleus et or sur 4 pénalty, 3 furent shootés avec bon espoir d'être rentrés." Renforcés par deux joueurs belges, les amateurs s'imposent 3-1. Le match entre l'Union sportive trélazéenne et le Sporting Club angevin, disputé la semaine suivante, est nettement moins agréable : équipes composites, jeu brouillon, fautes nombreuses, score nul.
Notons que la Vaillante sort brillamment vainqueure du match au sommet entre patronages en étrillant l'Etoile sportive 7 à 1.

Décembre 1914
Le 19ème régiment de chasseurs stationne au Plessis-Grammoire. L'Etoile sportive-Avant-Garde, dont le stade est situé route de Saint-Barthélémy, l'affronte lors de deux rencontres et gagne deux fois : 7-1 puis 9-1. Il faut dire que les militaires ont peut-être la tête ailleurs. Et puis l'équipe de patronage est une terreur : elle accumule les victoires ; seul le C.S. Bessonneau a su lui résister depuis le début de la saison.

Novembre 1914
Un troisième et dernier match est organisé place Larochefoucauld avant le départ des Britanniques. Ces derniers l'emportent 4 à 0. C'est l'occasion de rcueillir la précieuse analyse d'un sous-officier anglais, forcément fin connaisseur de l'art footballistique : "Les joueurs angevins quittent trop leurs places. Les avants se replient trop souvent et dribblent trop long, les lignes arrières ne les servent pas suffisamment. Le gardien de but sort trop de ses bois pour arrêter la balle. Un léger reproche : les touches sont mal faites en général, le joueur qui remet la balle en jeu doit laisser ses pieds sur la ligne et ne pas sauter." La recette est à nouveau versé aux Croix- Rouges française et anglaise.

Octobre 1914
La guerre, déclenchée au début du mois de septembre, a bien évidemment entraîné la mise en sommeil des diverses compétitions et par la limitation des déplacements. Malgré tout, la pratique du football reprend, comme chaque automne. Les classes de plus de vingt ans sont mobilisés au front ou ailleurs, mais le football reste souvent pratiqué par des joueurs plus jeunes. A Angers, l'installation d'un hôpital de campagne anglais place Larochefoucauld est l'occasion d'une rencontre sportive amicale. L'équipe bitannique (cinq Ecossais en attaque, six Anglais en défense) est vainqueur 6-2. Bis repetita la semaine suivante (5-0).
  
1910-1911

Avril 1911
En cette fin de saison, les meilleurs clubs angevins occupent leurs dimanches par des matches amicaux de prestige. En USFSA, l'Angers Université Club reçoit ainsi le Burgigala, grand club du sud-ouest (victoire 6-3), puis son homologue du Paris Université Club (défaite 3-2). Chez les catholiques de la FGSPF, la Vaillante accueille l'Association sportive du Gros-Caillou, un des meilleurs club parisiens, lors des fêtes de Pâques ; les Parisiens sont vainqueurs le dimanche (6-1) et le lundi (3-2).

Mars 1911
La Vaillante s'écroule face aux Cadets de Bretagne en championnat de France de la FGSPF, à Rennes. Les champions de Bretagne, plus aguerris et plus puissants, se qualifient 13 à 0. De son côté, en championnat de France USFSA, l'AUC écarte aisément l'Union sportive tourangelle, championne de Touraine, puis réussit l'exploit aussi sensationnel qu'inattendu d'éliminer l'Union sportive servannaise réputée invulnérable (2-0, à Laval). Mais l'affaire Talbot prive finalement le club angevin de sa victoire et de la demi-finale prévue contre le Racing Club de France.

Février 1911
En championnat USFSA de 1ère série, Angers Université Club s'arroge le titre de Maine-et-Beauce grâce à deux victoires écrasantes sur Nogent-le-Rotrou (8-0) et Le Mans (8-1) grâce à son demi- centre Talbot. En revanche, la marche est trop haute face au Club Athlétique de la Société Générale, deuxième du championnat de Paris : les Banquiers remportent aisément ce beau match amical à Angers (8-2). La Vaillante gagnent le championnat de l'Union d'Anjou (FGSPF) devant l'Etoile Sportive Angevine.

Janvier 1911
En battant le Sporting Club d'Alençon par 3 buts à 1 sur le terrain neutre du Mans, Segré-Sports se qualifie pour la finale du championnat de Beauce & Maine USFSA de 2ème série. Le même jour, en match amical de gala, Angers Université Club vainc le prestigieux Stade Français, champion de Paris en titre, devant 1.500 spectateurs (2-1) ; le gardien Robert Mansville est le grand homme de la rencontre.
1913-1914

Mars 1914
Ce mois de mars est placé sous le signe du championnat de France des patronages : au 2ème tour, au Mans, la Vaillante étrille l'Etoile sportive alençonnaise 6-0 ! La semaine suivante, elle écarte l'Etoile sportive de Mont-de-Marsan 4 buts à 1 (buts angevins de Dampierre, Paul Samzun, Eugène Samzun et Godineau). La voilà en demi-finale ! Comme contre les Montois, le match a lieu à Cognac car il s'agit de défier les Bon Gars de Bordeaux : hélas ! ces derniers sont les plus forts et les bons gars de la Vaillante s'inclinent par 3 buts à 0. En 2ème série, l'Energie du May emporte le titre en battant l'Espoir-Elan 5-0. De son côté, lors d'un match de revanche amicale, l'AUC est battue 5-3 par le Racing Club de France : cette fois, outre son gardien Rousseau, un gentleman- farmer de 43 ans au drâne dégarni, le Racing a fait jouer son international Marcel Triboulet, bien connu des Choletais et des Angevins ! La saison s'achève, la prochaine s'annonce passionnante.

Février 1914
En championnat de France de la FGSPF, la Vaillante affronte au 1er tour l'Association sportive Saint-Michel du Mans et se qualifie aisément par des buts de Godineau (doublé) et de Robert (3- 1). En championnat militaire, le 77ème de ligne de Cholet est défait à Nantes par le 28ème d'artillerie de Vannes. En USFSA 2ème série, les trois clubs du Maine-et-Loire sont devancés par le Club nantais qui accède ainsi à la 1ère série ; le Club sportif Bessonneau est deuxième, l'Union sportive candéenne troisième et l'Angers Amical-Club Jules-Ferry dernier. Enfin, l'AUC entretient la tradition des grands matches amicaux contre les plus prestigieux clubs parisiens : devant plusieurs milliers de spectateurs, Barthélémy et Blanc lui offrent la victoire contre le Racing Club de France.

Janvier 1914
Nouveau champion de l'Atlantique USFSA, le C.O. choletais s'en va défier le Stade quimpérois en championnat de France devant 1500 spectateurs. Les Choletais jouent bien le hors-jeu, se qui contrarie les attaquants bretons, mais ils se fatiguent et sont finalement éliminés 4-0. Chez les patronages de la FGSPF, la Vaillante gagne d'un petit but la finale du championnat de l'Union d'Anjou contre la Jeune France qui quitte le terrain un quart d'heure avant la fin ! C'est également un affaire de suprématie qui se joue entre l'AUC et le CSB en match amical ; jouant sans recherche de beau jeu, uniquement préoccupés par la victoire, les Universitaires écrasent les Cordiers 8 à 0. On relève la création d'Angers-Sports, club omnisports, et la victoire de l'Union sportive saumuroise contre son homoloque chinonnaise.

Décembre 1913
C'est le championnat de l'Atlantique USFSA de 1ère série qui retient le plus l'attention. Alors que les trois équipes (Angers UC, Stade nantais UC, CO choletais) sont à égalité après les matches aller, les Choletais menés par Pierre Blouen prennent l'ascendant sur les Angevins (3-0), très mauvais en attaque alors qu'ils avaient largement battus les Nantais en début de mois (3-1). A Noël, le match amical Angers UC - Stade lavallois attire 500 spectateurs, affluence remarquable. Le CS Bessonneau, quant à lui, poursuit sa montée en puissance, comme l'atteste sa victoire sur l'US tourangelle (3-0) puis sa parité avec le SNUC (0-0) en amical.

Novembre 1913
C'est la reprise du championnat de l'Union d'Anjou qui compte deux clubs du Choletais (la Jeune France-Sport de Cholet et l'Energie-Sport du May), un du Segréen (La Segréenne) et trois d'Angers (la Vaillante-Sport, l'Espoir-Elan et l'ESAG, produit de la fusion de l'Etoile sportive et de l'Avant-Garde). Le titre ne devrait pas échapper à la Vaillante. En USFSA 2ème série, le Club sportif Bessonneau fait parler la poudre, comme prévu : 6-0 sur le terrain de l'Union sportive candéenne ! En 1ère série, l'AUC s'incline à Nantes sur un terrain imbibé d'eau : l'arbitre partial et incompétent (aux dires des Angevins qui l'avaient d'ailleurs récusé) offre la victoire au SNUC (5-3).

Octobre 1913
Poursuivant sur sa lancée, le CSB s'offre une victoire de prestige au détriment de l'AUC sur le terrain de ce dernier (2-1) ; il écrase ensuite le Racing club ancenien puis l'Union sportive tourangelle sur le même score de 4 à 0 ; seul contretemps, il subit une déroute face au Stade lavallois : 9-1 ! Pour l'ouverture du championnat USFSA de 1ère série, l'AUC reçoit le CO choletais ; Pierre Blouen inscrit le premier but mais au final ce sont les Angevins qui l'emportent.

Septembre 1913
Ils sont tout jeunes mais font déjà beaucoup parler d'eux. Le Club olympique choletais et le Club sportif Bessonneau débutent leur saison face à face lors d'un match amical.
1912-1913

Mars 1913
Nouvelles et cruelles déception pour l'AUC ! Il est éliminé du championnat de France par le Club athlétique de la Société générale d'Orléans, quelque peu renforcé par son homologue de Paris. Il s'en est pourtant fallu de peu : si Triboulet n'avait pas envoyé la balle du pénalty au-dessus du but orléanais... En prolongation, bien que les Banquiers soient privés de leur meilleur élément Robillard qui a dû courir prendre son train, ils creusent l'écart et s'imposent finalement 5 à 1. L'équipe seconde de l'AUC est quant à elle étrillée par le Stade lavallois (8-0). La Vaillante est plus heureuse : au Mans, sur le terrain de l'A.S. Saint-Michel, elle écarte Alençon (8-1) et se qualifie ainsi pour défier la prestigieuse Etoile sportive des Deux-Lacs début avril. Divers matches amicaux retiennent également l'attention : la Vaillante (2) bat l'Energie du May-sur-Evre et l'Etudiants Club d'Angers tient en échec l'AUC.

Février 1913
les championnats se concluent, tout au moins pour leur phase régionale. Dans l'Union d'Anjou, la Vaillante-Sports ne fait qu'une bouchée de la Jeune France, balayée 6-1 lors du match décisif. Le succès du patronnage de Saint-Serge est complétée par les victoires successives de son équipe seconde (7-0 contre l'Elan-Sport et 8-1 contre l'Avant-Garde) qui se qualifie elle aussi pour la phase éliminatoire du championnat de France. Quant à l'équipe 3, elle bat le Ronceray-Sport en match amical. En championnat de l'Atlantique de l'USFSA, la finale oppose le Stade nantais à l'AUC. Vainqueurs 4-2 à l'aller et largement favoris, les Angevins tombent de haut lors du match retour à Nantes : à cause d'un Mansville méconnaissable, ils encaissent cinq buts dans les vingt premières minutes ! Il faut disputer une belle sur terrain neutre, à Ancenis : avec le nouveau gardien Simon (Mansville ayant été écarté) et avec Triboulet à la pointe de l'attaque, l'AUC parvient à conserver son titre.

Janvier 1913
Après les fêtes, le mois de janvier est calme, c'est une période de matches amicaux. La Vaillante affronte ainsi les Lavallois de la prestigieuse Union sportive de Beauregard puis les Manceaux de l'Union sportive Saint-Michel et enfin les Voltigeurs castelbriantais. En USFSA, l'AUC ne fait qu'une bouchée de l'Union sportive tourangelle (5-3 à Angers, 2-0 à Tours) puis des Parisiens du Groupe sportif du Crédit lyonnais. Le même jour, son équipe seconde est accrochée par l'Union sportive de Candé (2-2), ce qui constitue une surprise : il faut préciser que les Angevins n'ont joué qu'à... sept ! En championnat de 2ème série des patronages, l'Elan-Sport reçoit l'Avant-Garde : menés 0-4 à la mi-temps, les joueurs de l'Elan ne reviennent pas sur le terrain et préfèrent rentrer chez eux pour déjeuner...

Décembre 1912
En cette fin d'année 1912, c'est l'équipe deuxième de l'Angers Université Club qui fait le plus parler d'elle ! A l'heure de jeu, elle mène par 6 buts à 1 un match de championnat contre son homologue du Stade nantais Université Club lorsque crève le ballon nantais. Le réglement prévoit qu'il appartient aux visiteurs de fournir le ballon de remplacement. Or... nos Angevins ont oublié d'apporter le leur. Ils sont donc déclarés perdant sur tapis vert, au bénéfice de Nantais dépourvus du moindre fair play. Mais deux semaines plus tard, l'AUC joue à son tour des subtilités du réglement pour aligner plusieurs joueurs dignes de l'équipe première, dont l'irrésistible Triboulet : ainsi renforcée, la réserve AUCiste bat celle des Enfants de Cholet 10 à 0, sous les protestations du public choletais. Cependant, l'événement du mois est assurément la création du Club sportif Bessonneau, célébrée par un repas de gala le 29 décembre : les conséquences pour le football angevin seront incalculables. Pour l'AUC, qui vient de disputer son premier déplacement à Paris afin d'y affronter le Stade français, c'est le commencement de la fin. Mais personne ne le sait encore.

Novembre 1912
La saison démarre aussi chez les clubs moins huppés, par exemple l'Amical Club Jules-Ferry ou l'Union sportive de Candé chez les laïcs, l'Elan-Sport ou l'Espoir-Club chez les catholiques. Parmi les patronages d'Angers la Vaillante est sans rivale : en championnat de deuxième série, son équipe seconde bat l'Elan 16 à 0. La domination du patronage de Saint-Serge est telle que le fair- play vient parfois à en souffrir : c'est ainsi que, quinze jours plus tard, les joueurs de l'Etoile sportive, dégoûtés par la déroute qu'ils subissent, quittent purement et simplement le terrain !

Octobre 1912
Le début de saison approche. Les grands clubs de Maine-et-Loire (l'AUC et les Enfants de Cholet en USFSA, la Vaillante et le Jeune France en FGSPF) ont organisé une série de matches amicaux pour intégrer les nouveaux et rôder les équipes. Les Agevins sont vite dans le bain : l'AUC étrille l'Union sportive mancelle (6-1) puis le 13ème Régiment d'Artillerie de Vincennes (11-0) ; la Vaillante vainc la Jeune France sur le terrain de La Maillochère (5-0) tandis que son équipe II écrase l'Avant-Garde angevine (8-0).
  
1911-1912

Avril 1912
Comme à l'accoutumée, la fin de saison offre au public de Maine-et-Loire la venue de grandes équipes parisiennes. Au stade vélodrome de Cholet, la Jeune France invite ainsi le Football Etoile Club de Levallois : les Choletais sont membres de la FGSPF, les Parisiens de la LFA, deux fédérations réunies dans le Comité français interfédéral (CFI). Plus de 500 personnes assistent à la partie dont la recette sera versée au profit de l'aviation militaire. Face à Gaston Barreau (futur sélectionneur de l'Equipe de France pendant 36 ans) et ses coéquipiers, Marcel Triboulet et les siens obtiennent la parité (1-1), en particulier grâce au gardien Simon. A Angers, l'AUC privé de Bishop est battu par le Paris Université Club (2-0) mais accroche le Stade français (2-2) tandis que la Vaillante s'incline en fin de match devant l'Etoile des deux-Lacs (4-1) puis clôt sa saison par belle victoire sur l'Etoile sportive de la Bienfaisance (2-0).

Mars 1912
On entre dans la phase finale des championnats de France. Dans l'Ouest, le 1er tour offre la même affiche sensationnelle que l'année précédente : elle met aux prises le champion de Bretagne - l'Union sportive servannaise - et le champion de l'Atlantique - Angers Université Club. L'affiche attire plus de 3.000 spectateurs sur le terrain neutre du Stade lavallois. Tout le monde a en mémoire l'inattendue victoire des Angevins en 1911, hélas annulée sur tapis vert, mais cette fois, les Bretons ne se laissent pas surprendre. Après une première mi-temps relativement équilibrée, ils finissent par percer la défense, le gardien angevin étant quelque peu fautif sur les deux premiers buts, puis profitent de la position trop repliée de l'adversaire pour gagner haut la main (5-0). De son côté, en match amical la Vaillante reçoit à nouveau un prestigieux club de la capitale, le Patronage Olier : les Parisiens emportent la victoire 1 à 0.

Février 1912
Dans le match au sommet entre les Enfants de Cholet et Angers Université Club, balayé par le vent, la pluie et même la grêle, un but du capitaine Bishop dans les dernières minutes permet à l'équipe angevine d'enlever la victoire in extremis (2-1). Elle concède la victoire aux Nantais quinze jours plus tard, déception adoucie par le titre de champion de l'Atlantique et par la performance de l'équipe B qui remporte le championnat de 2ème série. Du côté des "patros" catholiques, Triboulet est encore à l'honneur: à lui seul, il permet aux noir-et-blancs de la Jeune France de tenir en échec la Vaillante (3  à 3).

Janvier 1912
L'événement du 1er janvier, c'est la venue à Angers de l'Etoile sportive des Deux-Lacs, le meilleur patronage catholique français, à l'invitation de la Vaillante. Les Parisiens gagnent très facilement (six buts au bout d'une demi-heure) mais laissent courtoisement les Angevins sauver l'honneur en fin de partie. Mais la veille, ils avaient été accrochés (1-1) par la Jeune France de Cholet emmenée par Triboulet, l'international qui accomplit son service militaire à Cholet. En championnat d'Anjou, l'Etoile sportive d'Angers est balayée par la Vaillante 13-0. En championnat USFSA, le choc de janvier met aux prises les Enfants de Cholet et l'Angers Université Club, tous deux vainqueurs du Stade nantais Université Club ; déjouant les pronostics, les Angevins battent les Choletais 4 à 2. De son côté, Segré-Sports remporte plusieurs matches amicaux.

Décembre 1911
Pour l'ouverture du championnat de l'Atlantique, les Enfants de Cholet s'inclinent à domicile face au Stade nantais Université Club après avoir mené 2 à 0. Mais ils se rattrapent magnifiquement à l'occasion d'un important match amical en vainquant le Sporting Club universitaire de Paris par 5 buts à 0, avant de poursuivre la fête par un grand bal. Les Angevins de l'A.U.C., en revanche, accumulent les déboires. A Tours, leur match - facilement gagné 8 à 1 - se termine avec un ballon de rugby, l'unique ballon rond disponible ayant crevé ! Ensuite, leur premier match de championnat à Nantes est reporté. Enfin, l'inauguration de leur nouveau stade, déjà repoussée en début de mois, est totalement perturbée par les fortes pluies qui transforment le terrain en marécage, et se traduit par deux défaites devant le Sporting amical de Paris les 24 et 25 décembre.

Novembre 1911
En USFSA, l'Angers Université Club débute sa saison par une victoire éclatante. Pas encore rodée, l'équipe de Bishop écrase l'Union sportive tourangelle 10 à 0 : buts de Poisson (3), Mène, De Bustos (3), Mollingoff, Escouvès et du tourangeau Charbos contre son camp. Malgré la pluie et un terrain détrempé, les Angevins ont pratiqué "un jeu très fin, très scientifique, tout de passes et de combinaisons". L'international tchécoslovaque Hursak, nouveau venu, y a contribué. Le semaine suivante, l'A.U.C. quitte son ancien terrain du Chaumineau et s'installe non loin, du côté de l'octroi de la route de Paris.

  

  
1916-1917

Décembre 1916
Profitant des fêtes de Noêl, le C.S. Bessonneau participe au tournoi internaitonal organisé par la Vie au grand Air du Médoc, le grand club bordelais, multiple champion de France. Sans surprise, les Angevins s'inclinent les 24 et 25 décembre sur le même score, 6-0.

Novembre 1916
L'événement du début de mois, c'est le grand derby entre l'A.U.C. et le C.S.B. Le public est nombreux malgré la pluie et le vent. Ce dernier est favorable aux Aucistes en première période. Après la pause, il pousse évidemment pour les Cordiers qui marquent l'unique but de la partie par Picouleau. Trois semaines plus tard, le championnat de l'Atlantique s'ouvre par une nette victoire du C.S. Bessonneau sur le Club olympique choletais : 5-2.

Octobre 1916
Suivant l'exemple des établissements Bessonneau, la société Cointreau se dote de son club sportif. Le 22 octobre, le C.S. Cointreau s'incline face à l'équipe 2 du C.S. Bessonneau. Le même jour, l'équipe première du C.S.B. va gagner 3-2 sur le terrain du Stade lavallois. La semaine suivante, c'est le revanche, conclue par une parité. De son côté, l'Angers université Club écrase le 166ème régiment d'infanterie temporairement stationné à la Flèche (6-0).
  
1915-1916

Avril 1916
Le palmarès des championnats est le suivant : le Club sportif Bessonneau pour les équipes premières, le Sporting Club angevin pour les équipes deuxièmes et troisièmes. Le 16 avril, une sélection d'Angers affronte le 28ème Dragons. Sa composition est la suivante : Dounieau - Paveau, Cornélis - Lucchesi, Tellier, Garnier - Guyot, Pollet, Bellier, Gautran, Blanc. Les civils l'emportent 4 à 1.

Mars 1916
Le C.S. Bessonneau franchit une nouvelle étape en dominant nettement l'A.U.C (6-1). Ce dernier, qui aligne beaucoup de jeunes ou de militaires de passage, dévoile un jeu trop mal organisé : ouvrir la marque n'aura pas suffi. Le 26 mars, les buts de Jolivet (deux fois), Picouleau, et Lecam offrent au C.S.B. la victoire sur le Sporting Club angevin (4-0) et le titre de champion de l'Atlantique 1915-1916. Le succès des Choletais sur le terrain de l'A.U.C. (2-0) se révèle insuffisante. Hors championnat, l'Energie du May gagne sur le terrain de la Jeune France de Cholet 2-0.

Février 1916
Dans le grand match de ce championnat, le 13 février, le Club olympique choletais et le Club sportif Bessonneau font égalité 1 à 1 malgré la ferveur du public choletais : la défense angevine Bacelli-Cornélis a tenu face à Raimbault. En amical, les matches contre les équipes militaires sont toujours très prisés ; le C.O.C. affronte ainsi le 77ème R.I. (2-2) et le C.S.B. le 67ème R.I. stationné à La Flèche qui compte dans ses rangs Henri Mouton, ancien joueur de l'équipe de France ! Les militaires gagnent 2-0.

Janvier 1916
Le championnat de l'Atlantique bat son plein. Sur son terrain du boulevard de Strasbourg, le Club olympique choletais conduit par Blouen et Raimbault écrase l'A.U.C. 8 à 1 tandis qu'à Angers Stella et Ssporting ne peuvent se départager. La semaine suivante, le C.S. Bessonneau l'emporte lui aussi sur l'A.U.C. mais de justesse et en fin de match. Comme en plus ce dernier a aligné un joueur non qualifié en début de championnat, il se retrouve dernier. Le vieux club angevin se venge sur le Club nantais lors d'un superbe match amical (4-0), tandis qu'en championnat le C.S.B. gagne une nouvelle fois, malgré le belle défense du Stella Club.

Décembre 1915
Le terrain de l'AUC supporte toujours aussi mal le pluie ; son inauguration en 1912 en avait été perturbée ! En ce mois de décembre, le match de championnat contre le Sporting est reporté puis déplacé au stade Bessonneau, et le match amical de gala de Noël avec les Parisiens du S.C. Choisy-le-Roi est annulé. Chez les clubs moins huppés, on note la victoire de l'Institution Sainte- Marie de Cholet sur l'Energie du May et celle de l'Union sportive candéenne sur le Stella-Club.

Novembre 1915
Le championnat démarre en USFSA. La poule angevine compte cinq équipes : quatre clubs angevins (Université Club, Club sportif Bessonneau, Sporting Club et Stella-Club) et le Club olympique choletais, tenant du titre et favori, qui vient d'écraser le Club nantais 10 à 0. Les Cordiers de Bessonneau attaquent fort en vainquant le Sporting et le Stella 6-1 et 6-0 ! En amical, l'AUC affronte la Jeunesse sportive du 3ème Génie ; la recette est versée au bénéfice de l'opération "Des ballons aux soldats" conçus par le journal L'Auto.

Octobre 1915
Qui pratique le football à Angers en ce début d'automne ? Angers Université Club (route de Paris), le Club sportif Bessonneau (route de Saint-Léonard), le Stella-Club (à Avrillé), le Sporting Club angevin, l'Amateurs-Club et Angers-Sports. Dans un match amical au sommet, l'AUC avec le renfort du Calaisien Tellier reçoit le CSB ; Tellier ouvre la marque, le CSB de Delestre - blessé à la guerre - égalise sur pénalty puis domine copieusement sans gagner.

Septembre 1915
Tandis que la guerre se prolonge dans l'Est, les sportsmen angevins commencent à préparer la nouvelle saison. Le Stella Club succède au Boys-Scouts Club et le Sporting Club angevin fait son apparition, de même que l'Amateurs-Club, un club de la Doutre. En match de préparation, l'Angers Université Club bat l'équipe 3 du Club sportif Bessonneau dans un esprit chevaleresque : "vers la fin deux pénalty sont accordés aux Universitaires qui très loyalement les shootent à côté."